Accompagner les malades d'Alzheimer
On ne reconnaît plus un proche atteint d’Alzheimer. Comment, malgré tout, essayer de le comprendre, de l’aider, sans espoir de guérison, tout en luttant contre sa propre angoisse ?
Les maladies de type Alzheimer inquiètent parce qu’elles sont de plus en plus nombreuses, selon des estimations qui vont de 500 000 à 800 000 cas en France et prédisent 100 000 nouveaux cas chaque année (1). Ces maladies font souffrir parce qu’elles altèrent l’intégrité et la dignité de vieillards qui furent des conjoints ou des parents devenus l’ombre d’eux-mêmes après avoir traversé toute une vie et surmonté bien des épreuves. Les études épidémiologiques montrent pourtant que le pourcentage de personnes atteintes de ces troubles est relativement stable et faible : de 3 à 5 % des plus de 65 ans, de 10 à 12 % des 80 à 85 ans et environ 15 % des plus de 85 ans.
Cependant, combien de quinquagénaires s’affolent au moindre trou de mémoire, y voyant un signe précoce d’Alzheimer à exorciser ? Combien d’entre eux guettent avec tourment le lent déclin de leurs parents qui prennent de l’âge ? Et ...